NOS AUTEURS

Sachant que l’identité est une prison, David(s) Barrouk a choisi de s’en évader en s’en créant plusieurs. C’est ainsi qu’on peut, aussi bien en littérature qu’au cinéma et dans la vie, le décrire comme un créateur polymorphe, hyperactif et résolument maniériste. Son premier roman, « Lettre Ouverte À Femme Fermée »,

qui, comme son Âme, emprunte tout autant à l’acidulé de la Pop Culture qu’à la théâtralité des sombres Romantiques, est notre première publication. David(s) vit à Paris, il a un enfant qu’il ne connaît pas d’une femme envoûtée qu’il adore et qui lui fait la gueule : l’héroïne dudit roman.

Sœur d’encre et d’Âme, aristocrate insurrectionnelle et misanthrope par choix, Julie est un véritable radar à médiocres qu’elle fuit comme la peste. C’est donc depuis la pureté noble et radicale de son îlot choisit qu’elle écrit

Auteur de son « Anges » exterminateur, elle n’est pas de son temps puisqu’elle est intemporelle. En somme, Julie est distinguée au sens premier du terme : elle se distingue. De tout. De tous. Sa plume d’acier le prouve, son encre de sang le signe, son sens le scelle, sa présence l’incarne.

Il ait des hommes qui n’ont ni intelligence ni sensibilité ; d’autres sont exclusivement dotés de l’une des deux ; d’autres encore qui, pour quelque obscure raison, anéantissent l’une pour l’autre. Et il y a Rami. Être symétriquement doté d’une intelligence rare et d’une sensibilité affûtée.

Allié qui, loin de toute aliénation, allie profondeur et accessibilité, radicalité et souplesse, esprit véloce et humanité grandiose. C’est ainsi qu’il diffuse cette alchimie dans son aura et ses créations tout autant joliment classiques que terriblement personnelles.

Sami est un rescapé de par sa capacité à déjouer spontanément toutes les étiquettes préfabriquées. C’est ainsi qu’il slalome olympiquement entre violence et poésie. Sa pâte unique de scénariste/réalisateur en fait un électron libre hors de la plèbe avariée des so-called scénaristes/réalisateurs

qui ne sont en fait que des photo-copieurs de photo-copieurs. Rien de cela chez Hussaini. Son style impacte et tranche, atteint et touche. C’est un créateur d’O.F.N.I® : Objet Filmiques Non Identifiés. Hé, pas étonnant pour un extra-terrestre.

Un certain Einstein affirme que le distinguo entre le commun des mortels et le génie réside dans la capacité de ce dernier à maintenir des concepts que tout oppose. Riccardo Monica est l’incarnation même de cette capacité. Cet Italien à tête d’Irlandais, cet idéaliste à la rage pure, ce beau naïf à la violence acérée, ce chevalier des bas-fonds,

cet enfant de 11 millions d’années, est, en effet, un oxymore dont l’Humanité dans son ensemble, l’Art en général, et le Cinéma en particulier, feraient bien de s’accaparer… ou de se prémunir. Quoi qu’il en soit, c’est non sans une fierté certaine doublée d’une cosmique gratitude que nous reconnaissons ce prototype quasi-unique comme un précieux allié.